Marché français de l’investissement en immobilier résidentiel au T1 2025

Alors que les investissements en immobilier banalisé ont retrouvé un certain dynamisme ce trimestre, l’immobilier résidentiel, avec seulement 504 millions d’euros investis, connaît un démarrage plus mitigé. Ce volume, en recul de 39 % sur un an et inférieur de 60 % à la moyenne, constitue également le résultat le plus faible observé depuis 2018.

Aucun portefeuille d’envergure ne s’est signé ce trimestre et les transactions, moins nombreuses qu’au 1^er trimestre 2024 (46 vs 57), ont concerné des actifs de petite taille, aucune n’excédant 50 M€. 

Avec 407 millions d’euros, l’immobilier résidentiel classique affiche un résultat en baisse de 39 % d’une année sur l’autre. Ces investissements se sont concentrés pour plus de moitié dans Paris, grâce notamment à une quinzaine d’opérations mises sur le marché par des investisseurs privés. Du côté des acquéreurs on notera, de nouveau, la part importante des acquisitions réalisées par la Ville de Paris (10 opérations totalisant près de 80 millions d’euros).

Les actifs gérés, avec 97 millions d’euros investis contre 107 millions un an plus tôt, voient quant à eux leur performance reculer de 9 % sur un an. Cette baisse est néanmoins uniquement imputable aux résidences séniors, qui n’ont enregistré aucune transaction ce trimestre. En effet, les résultats sont en hausse d’une année sur l’autre sur les autres classes d’actifs ; si le coliving affiche un volume d’investissement réduit (2,4 millions d’euros), les résidences étudiantes, avec 94,5 millions d’euros d’investissements, connaissent un début d’année dynamique, confirmant leur attractivité auprès des investisseurs. L’acquisition en VEFA par GREYSTAR d’une résidence étudiante et de coliving toulousaine totalisant 390 appartements auprès de LINKCITY et celle par ABERDEEN d’une résidence de 144 lots à Suresnes constituent les principales transactions de ce trimestre.

Florence Sémelin, Directeur Investissement Résidentiel et Actifs Gérés au sein du département Investissement de JLL commente : « Si l’absence de portefeuille d’envergure a un impact certain sur les volumes investis en immobilier résidentiel ce trimestre, nous observons toujours beaucoup d’intérêt d’une palette large d’acquéreurs potentiels pour des actifs existants, avec des deuxièmes tours compétitifs. Le positionnement de quelques investisseurs core, tant domestiques qu’internationaux, démontre également l’attractivité du résidentiel en France et la nécessaire diversification dans les patrimoines. »

Les investisseurs étrangers sont restés actifs ce trimestre, affichant une part de marché de 16 %. Leurs investissements ont concerné des résidences étudiantes. 

Florence Sémelin de conclure : « Nous sommes confiants quant à une hausse des volumes dans les mois à venir, notamment grâce à quelques portefeuilles significatifs en résidentiel classique et en résidences étudiantes. Ces opérations d’envergure constituent en effet une opportunité pour les investisseurs internationaux de se renforcer / d’entrer sur le marché français ».