Le flex-office : une réponse aux enjeux de son temps ?

Le flex-office n’est pas nouveau dans l’Hexagone, mais la pandémie lui a donné un véritable coup d’accélérateur : pratiqué par 8% des salariés de bureaux avant la Covid, ils sont aujourd’hui 26% à l’expérimenter et pourraient être 40% à l’avoir adopté d’ici 2 ans.

Si ce mode de travail semble répondre aux enjeux organisationnels, économiques et environnementaux des entreprises en 2024, il suscite encore de nombreuses appréhensions et cherche toujours son modèle. Trouver la formule d’un flex-office gagnant, levier de performance immobilière tout en servant l’expérience collaborateur, n’est pas chose aisée…

Concrètement, à quoi ressemblent les modèles de flex-office aujourd’hui ? Quel est le profil des entreprises ayant adopté ce mode d’organisation ? En sont-elles satisfaites ? Qu’en pensent vraiment les salariés ? Et finalement, quel est l’impact du flex-office sur la performance organisationnelle ?

Les équipes Etudes & Recherche de JLL se sont mises au défi de décrypter le flex d’aujourd’hui afin d’en dresser le bilan. Elles ont mené une exploration qualitative au travers de 42 entretiens approfondis auprès de salariés, de porteurs de projets RH et immobiliers, d’experts académiques et du conseil dans toute la France. Cette analyse a été confortée par une grande enquête quantitative menée en partenariat avec l’institut CSA Research auprès de 1 000 salariés de bureaux en France, confrontée au retour d’expérience des équipes conseil de JLL sur la base de 52 projets d’aménagements menés pour le compte de nos clients.

Aperçu de nos grands enseignements :

1 - Le flex-office est pleinement entré dans la politique immobilière des entreprises, répondant conjointement aux nouveaux modèles de gestion financière et aux nouvelles organisations du travail. Les salariés l’ont compris.

77% des salariés actuellement en flex-office pratiquent le télétravail, contre seulement 64% des salariés de bureaux tous modes d’aménagement confondus.

2 - Succès du flex-office et qualité du dialogue social sont étroitement liés. Ils se conditionnent et se renforcent mutuellement, créant une boucle vertueuse.

60% des salariés qui travaillent dans des entreprises en flex-office estiment que le climat social est bon dans leur organisation, contre 47% dans les entreprises où le flex-office n’est pas déployé.

3 - Le débat autour de la productivité en flex-office ne doit pas masquer le véritable enjeu de la performance : celui de la qualité du management, du confort de travail et de l’animation dans un contexte hybride.

51% des salariés de bureaux en France considèrent que le flex-office crée plus de proximité avec le manager. 

4 - Incertains quant à la pérennité du flex-office, salariés et employeurs s’accordent sur le fait qu’un retour en arrière n’est ni possible, ni même souhaitable et entrevoient déjà les futurs du bureau et du travail.

81% des salariés pensent que le flex-office est appelé à durer compte tenu des enjeux économiques et environnementaux. Ils sont même 87% parmi les entreprises déjà en flex.

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